Historique du Domaine - Années 1935 - 1955

Joseph BOUILLON et Germaine JOUVENAUD conservent une activité hôtelière, mais lui donne un plus grand confort en réalisant des travaux de rénovation dans les années 1938-1939. Ils divisent les 4 grandes pièces du premier étage de l'habitation principale, et ouvrent 4 fenêtres supplémentaires sur chaque face S-O et N-E . Ils ont ainsi 4 chambres pour un usage privé et 4 autres pour l'activité hotelière.

Pour la petite histoire, les quatre chambres partagent une salle de bain unique...et sans eau courante. Autres temps, ...autres moeurs. Il est d'ailleurs assez fréquent qu'après avoir loué les 4 chambres, les clients acceptent de partager celle-ci, -...et donc leur lit...- avec tout autre personne qui se presente encore pour passer la nuit.

Dans le même temps, une annexe au bâtiment principal est bâtie sous le hangar, pour accueillir un bloc sanitaire d'une plus grande modernité pour l'époque.

Maison BOUILLON - JOUVENAUD vers 1935
La période du conflit de la seconde guerre mondiale entre 1939 et 1945 ajoute des éléments d'histoire à la maison BOUILLON, car son statut de lieu de passage et sa situation proche de la ligne de démarcation, établie en 1940 et située à moins de 2 kilomêtres, lui permet de connaître des épisodes particuliers au cours du conflit.
La gare de Lugny a même le statut de gare frontalière.
Siituée à moins de 200 mêtres d'un viaduc et 500 m d'un tunel, le long d'une ligne ferroviaire entre Paris et Lyon, artère de transport vitale pour les occupants, la maison BOUILLON voit passer de nombreuses fois les differents groupes de maquis opérant dans le Charolais et le Brionnais.
Après l'envahissement de la zone libre par les armées allemandes en 1942, les visites et contrôles allemands y sont egalement fréquents.
Le couple BOUILLON JOUVENAUD echappe une fois aux représailles souvent aléatoires et déclenchées parfois par les armées d'occupation à l'issu des opérations de sabotage opérées par les maquis de la région et qui occasionnent plusieurs déraillements de train sur la ligne de chemin de fer.
Joseph BOUILLON décède en 1978 à l'age de 77 ans, précédé de Germaine JOUVENAUD en 1977.

Maison BOUILLON - JOUVENAUD vers 1950