Joseph
BOUILLON et Germaine JOUVENAUD conservent une activité
hôtelière, mais lui donne un plus grand confort
en réalisant des travaux de rénovation dans les
années 1938-1939. Ils divisent les 4 grandes pièces
du premier étage de l'habitation principale, et ouvrent
4 fenêtres supplémentaires sur chaque face S-O
et N-E . Ils ont ainsi 4 chambres pour un usage privé
et 4 autres pour l'activité hotelière.
Pour
la petite histoire, les quatre chambres partagent une salle
de bain unique...et sans eau courante. Autres temps, ...autres
moeurs. Il est d'ailleurs assez fréquent qu'après
avoir loué les 4 chambres, les clients acceptent de partager
celle-ci, -...et donc leur lit...- avec tout autre personne
qui se presente encore pour passer la nuit.
Dans le même temps, une annexe au bâtiment principal
est bâtie sous le hangar, pour accueillir un bloc sanitaire
d'une plus grande modernité pour l'époque.
Maison
BOUILLON - JOUVENAUD vers 1935
La
période du conflit de la seconde guerre mondiale entre
1939 et 1945 ajoute des éléments d'histoire à
la maison BOUILLON, car son statut de lieu de passage et sa situation
proche de la ligne de démarcation, établie en 1940
et située à moins de 2 kilomêtres, lui permet
de connaître des épisodes particuliers au cours du
conflit.
La
gare de Lugny a même le statut de gare frontalière.
Siituée à moins de 200 mêtres d'un viaduc
et 500 m d'un tunel, le long d'une ligne ferroviaire entre Paris
et Lyon, artère de transport vitale pour les occupants,
la maison BOUILLON voit passer de nombreuses fois les differents
groupes de maquis opérant dans le Charolais et le Brionnais.
Après
l'envahissement de la zone libre par les armées allemandes
en 1942, les visites et contrôles allemands y sont egalement
fréquents.
Le
couple BOUILLON JOUVENAUD echappe une fois aux représailles
souvent aléatoires et déclenchées parfois
par les armées d'occupation à l'issu des opérations
de sabotage opérées par les maquis de la région
et qui occasionnent plusieurs déraillements de train sur
la ligne de chemin de fer.
Joseph
BOUILLON décède en 1978 à l'age de 77 ans,
précédé de Germaine JOUVENAUD en 1977.